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Ville de Bruxelles : Près de 2.000 sans-abris recensés sur la ville de Bruxelles en 2024. La part de jeunes (16-24 ans) représente 7% de l’effectif et 637 enfants sont directement ou indirectement touchés par le sans-abrisme. 3% travaillent.

Pour le président du CPAS de la ville de Bruxelles, David Weytsman (MR), « L’objectif ne peut pas être uniquement d’accompagner la précarité, mais de la réduire. Un plan sans-abrisme sera proposé dans les prochains mois. »

 Le CPAS de la ville de Bruxelles vient de terminer une étude sur le sans-abrisme dans la capitale. Les chiffres qu’il publie démontrent qu’à tout moment, 1990 personnes sans-abris sont prises en charge par ses services.

Un phénomène en augmentation, à l’image de ce qui se passe dans toute la Région bruxelloise.

David Weytsman :

  • « Pour la région, entre 2008 et 2022, le nombre de sans-abris est passé de 1.724 à 7.134 personnes, soit une croissance de 314%. On peut malheureusement parler d’explosion du phénomène. Les associations de terrain nous disent qu’on risque de dépasser les 10.000, un recensement est en cours Et ce qui est très inquiétant, c’est que la problématique touche aussi des enfants accompagnés ou non accompagnés. En Région, on dénombre près de 1.000 mineurs sans abris. Sur la ville de Bruxelles, 3% des femmes sans-abris ont moins de 18 ans. L’étude nous apprend également que 637 enfants ont un parent touché par le sans-abrisme. »

Quelques chiffres en vrac :

  • Le phénomène se concentre à l’intérieur du pentagone (31%) mais il s’étend jusqu’au nord de Bruxelles.
  • 95% des sans-abris concernent des isolés et 80% sont des hommes.
  • La catégorie des 30-39 ans représente 26%. La catégorie des 40-49 ans passe au second rang avec 24%. La part de jeunes (16-24 ans) représente 7% de l’effectif. Les aînés représentent quant à eux près de 10% de l’effectif.
  • 36% des sans-abri identifiés ne disposent d’aucun revenu. 3% travaillent.
  • La moitié des personnes recensées se trouvent à la rue depuis plus de 2 ans.

David Weytsman :

  • « Nous venons de recevoir l’étude et allons l’analyser en détail. Elle met en lumière une réalité préoccupante : le sans-abrisme continue de progresser et touche de nombreux domaines, notamment la santé publique, la sécurité, l’emploi et le logement. Il surcharge nos services d’urgence, fragilise la cohésion des quartiers et empêche surtout des milliers de personnes de se reconstruire. Nous devons vraiment dépasser la simple gestion de l’urgence et apporter des solutions durables. L’objectif n’est pas uniquement d’accompagner la précarité, mais de la réduire. Dans les prochains mois, nous présenterons un plan stratégique pour prévenir, encadrer et réduire le sans-abrisme. Mais cette problématique dépasse les seuls CPAS : le prochain gouvernement bruxellois doit en faire une priorité. On ne peut plus laisser ce phénomène s’aggraver.»