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Cette semaine, cap sur une commune brabançonne : Court-Saint-Etienne.
Fraîchement élu à la tête de sa commune, Steve De Wevere entame son mandat avec de nombreux défis à relever.

 

 

 

 

 

Tes mots d’ordre pour cette mandature sont durabilité, proximité et progrès. Quelles sont tes priorités pour Court-Saint-Étienne ?

Je suis le plus jeune Bourgmestre du Brabant wallon, et il me paraît indéniable que les électeurs ont souhaité un vent de renouveau, de jeunesse, tout en gardant un esprit pragmatique et de “bon gestionnaire”. Ma priorité absolue est donc de garder le cap et de respecter ce choix.

De manière générale, l’ambition de mon équipe et de moi-même s’inscrit dans une dynamique positive : miser sur les atouts de notre commune, parler de manière constructive à la population et éviter la critique systématique. Loin de l’esprit dogmatique qui peut parfois régner dans certains partis, il est essentiel aujourd’hui d’apporter des solutions modernes et durables aux défis de notre société, qu’ils soient locaux ou non. En tant que libéraux, nous devons incarner ce dynamisme qui favorise le développement économique et améliore la qualité de vie des citoyens. Tout cela, sans oublier l’efficacité, en optimisant la gestion communale grâce à une gouvernance agile et transparente.

Plus précisément, nos priorités incluent la réduction des risques d’inondation, la gestion rigoureuse des deniers publics, l’amélioration des infrastructures publiques (routes, crèches, écoles) et la modernisation des services communaux. Nous voulons aussi stimuler l’entrepreneuriat local et renforcer l’esprit de village, essentiel dans une commune semi-rurale comme Court-Saint-Étienne.

La lutte contre les inondations sera un gros point d’attention pendant les prochaines années. Peux-tu nous expliquer clairement les enjeux pour Court-Saint-Etienne sur le sujet et les solutions proposées par la majorité ?

La prévention des inondations doit s’appuyer sur des données scientifiques et des projets concrets. Pas besoin de créer des couches de “plans” supplémentaires à ce qui existe déjà : il faut du concret, des actions efficaces et une réponse rapide aux attentes légitimes des citoyens. Nous allons donc avancer rapidement sur des projets locaux, tout en redynamisant les initiatives existantes au niveau provincial.

Notre approche repose sur une coopération avec la Région et des experts hydrologues. Il s’agit aussi d’encourager l’utilisation de matériaux perméables dans les aménagements urbains et de favoriser une gestion plus performante des eaux pluviales : chaque parcelle doit jouer son rôle dans l’absorption des eaux.

Outre les inondations, la Dyle traverse la commune ce qui représente un atout naturel important. Comment envisagez-vous d’exploiter cet atout pour renforcer l’attractivité de Court-Saint-Étienne tout en préservant l’environnement ?

La Dyle – mais aussi l’Orne et la Thyle – représente une opportunité pour notre commune. Il ne s’agit pas uniquement d’en évoquer les contraintes, mais bien d’en faire un atout environnemental et touristique.

Notre vision est pragmatique : favoriser des activités responsables tout en rendant les abords plus accessibles et agréables. Nous voulons exploiter les technologies bas-carbone pour renforcer la biodiversité et garantir une cohabitation harmonieuse entre nature et développement.

Cette semaine, on peut dire que ta casquette d’avocat en droit de l’environnement a pu être utile. Peux-tu nous contextualiser le problème concernant ces fameux arbres abattus et nous expliquer concrètement le rôle de la commune et du bourgmestre dans ce genre de cas ?

Cette situation illustre la nécessité d’une réglementation plus claire et, surtout, plus adaptée (trop de lourdeurs administratives !). Que ce soit du point de vue de la Commune ou de celui du demandeur, rien n’est fait pour simplifier les démarches.

Au-delà de cela, mon rôle est de préserver notre environnement en veillant à ce que chaque intervention respecte les règles et n’ait pas d’impact négatif sur la biodiversité. L’enjeu est d’être à la pointe en matière d’écologie tout en restant pragmatiques.

Aujourd’hui, plus personne n’a le monopole de l’écologie.

Depuis que tu endosses la fonction de bourgmestre, on a l’impression que les faits divers et questions d’actualité n’arrêtent pas à Court-Saint-Etienne. Bourgmestre 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Comment appréhendes-tu cette nouvelle vie au cœur de ta commune ?

Disons que les choses ont commencé sur les chapeaux de roues, puisque j’ai très vite été confronté à plusieurs situations d’urgence (éboulement, accident ferroviaire, risque d’inondations, etc.) qui ont nécessité une réactivité immédiate. Rien ne m’a été épargné ! Les appels en pleine nuit et la gestion de crises font désormais partie de mon quotidien.

Plus sérieusement, assumer cette fonction est avant tout un réel bonheur. Je suis quelqu’un de naturellement dynamique, je vis les choses à 200 %, avec beaucoup d’envie. Cela tombe bien, car cette fonction exige réactivité, anticipation et disponibilité.

C’est aussi une question de management et de leadership, et j’entends incarner ce rôle avec la même exigence que mon prédécesseur.

Ta commune possède un riche passé industriel et un patrimoine remarquable. Avez-vous des projets pour mieux valoriser ces atouts et renforcer l’attractivité touristique de Court-Saint-Étienne ?

Court-Saint-Étienne a un potentiel sous-exploité. Il y a vingt ans, cette commune était à l’abandon. Aujourd’hui, elle revit progressivement, et j’en suis extrêmement heureux. Il s’agit maintenant d’amplifier ce qui a déjà été fait et d’être ambitieux afin de transformer notre passé en un atout pour l’avenir.