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À 36 ans, Jérôme Cochart est le premier bourgmestre libéral de Blegny. En effet, en octobre dernier, après plus de 47 ans au pouvoir, le PS a été envoyé dans l’opposition.

 

 

 

 

 

Tu as été candidat sur la liste emmenée par Diana Nikolic pour le scrutin de juin et chef de file lors des élections communales d’octobre. Une année de campagne c’est une expérience humaine très prenante que tu as conjuguée avec ta profession d’avocat. Si tu devais retenir une chose que tu as apprise cette année, laquelle ce serait ?

C’est vrai que c’était une année intense avec deux campagnes électorales d’affilée. Mais une fois les élections passées, a fortiori quand on obtient des résultats comme ceux-là, on ressent la fierté du travail accompli et restent les souvenirs ainsi que les amitiés qui se sont tissées au fil de l’aventure.

Ceci dit, j’avoue que ça n’a pas toujours été évident de goupiller vie politique, vie professionnelle et vie privée, en essayant de se donner à 200% sur chaque front, mais cela en valait la peine puisque le résultat est exceptionnel.

L’installation du nouveau conseil communal a eu lieu il y a un peu plus d’un mois. Les Blegnytois se sont déplacés en nombre pour venir assister à la prestation de serment de leurs nouveaux élus mais également à l’installation d’une nouvelle majorité. Quelle était l’ambiance qui régnait ce soir-là à Blegny ? Ce changement de majorité marque-t-il un tournant dans l’histoire de la commune ?

J’ose une expression forte, parce que c’est comme cela que je l’ai ressenti : ce fut un moment historique pour notre commune.

Imaginez, Blegny était sous la coupe d’une majorité absolue socialiste depuis la fusion des communes ; aux élections de 2018, le PS rafle encore 15 sièges sur 23; nous avions le sentiment de nous attaquer à une montagne, une sorte de bloc de granite inamovible … et pourtant !

Alors oui, les blegnytois se sont déplacés en nombre pour assister à cet événement, ce passage de flambeau, ce changement d’époque, que ce soit au conseil communal ou à la soirée que nous avons organisée dans la foulée et où nous avons eu le plaisir d’accueillir une quantité impressionnante de nos concitoyens, qui dépassait, et de loin, les rangs des sympathisants des formations politiques composant le mouvement Blegny Plus.

C’est-là, dans cet acte de présence massif, que j’ai ressenti à quel point ce changement de majorité avait eu un effet libérateur pour beaucoup de blegnytois.

Sur le plan personnel, je dois bien reconnaitre que c’était un moment très émouvant, qui restera gravé pour toujours dans ma mémoire, tout comme la soirée électorale du 13 octobre.

Quelles seront les grandes différences entre la gestion socialiste des 47 dernières années et la celle que vous allez insulfler au cours des 6 prochaines années ?

On ne va pas se mentir, la situation économique de la commune est compliquée et je crains que les problèmes que nous avons déjà identifiés ne soient que la partie émergeante de l’iceberg.

Notre gestion va donc s’astreindre à une stricte gouvernance financière afin de permettre à la commune de se désendetter, de récupérer des marges de manoeuvre financière et de retrouver un minimum de liquidités disponibles.

Pour autant, nous allons également mener une politique ambitieuse sur les différentes thématiques qui nous sont chères et qui constituaient la colonne vertébrale de notre programme : la ruralité, la gestion des inondations, la mobilité, la culture, le sport …

Blegny est une commune rurale de 13 000 habitants, située pas très loin de la ville de Liège. Quels sont les enjeux liés à la ruralité ? Et si nous sommes amenés à nous rendre dans ta commune quels sont les incontournables touristiques de Blegny ?

L’enjeu est d’éviter que nos villages deviennent des banlieues de la ville de Liège ou de simples cités dortoires.

Il faut préserver le caractère rural de nos campagnes en repensant l’urbanisation en ce sens ; Blegny doit rester une commune où il fait bon vivre, avec un riche tissu associatif et où les habitants “font société.”

Sur le plan touristique, Blegny compte évidemment un site UNESCO bien connu, l’ancien charbonnage d’Argenteau – Trembleur, devenu le site touristique de “Blegny-Mine”, où vous pourrez visiter puits et galeries en empruntant les cages d’ascenseurs qui, chaque jour, emmenaient des centaines de mineurs dans les entrailles de la terre.

Blegny possède aussi, sur le territoire de l’ancienne commune de Barchon, l’un des 12 forts qui formaient la ceinture fortifiée de la Ville de Liège et dont la résistance historique, pendant l’assaut allemand de 1914, a valu à Liège d’obtenir la Légion d’Honneur.

Enfin, à certaines occasions, le château médiéval de Saive est également accessible au public.

Bref, il y a toujours quelques chose à voir à Blegny.