Ixelles est une commune dynamique qui jongle entre effervescence culturelle, attractivité économique et défis urbains.
Gautier Calomne, Premier Echevin et Officier de l’Etat civil, en charge notamment de l’Economie, de l’Enseignement, de la Culture, revient sur son engagement, les enjeux locaux et les projets qu’il porte pour améliorer le quotidien des Ixellois.
Tu es engagé depuis longtemps en politique, notamment au sein du MR. Qu’est-ce qui t’a poussé à t’investir dans la gestion communale d’Ixelles ? Quel regard portes-tu sur ton parcours jusqu’ici ?
Issu d’une famille d’instituteurs et de commerçants Ixellois, mon lien avec Ixelles est aussi intime que naturel. Après mes études de droit à l’ULB, j’ai choisi de m’investir dans la politique locale, convaincu que c’est à ce niveau que l’on peut véritablement agir sur les enjeux qui touchent concrètement la vie des gens.
Et puis mon lien avec notre parti remonte à mes années étudiantes déjà ! Comme Président de la Fédération des Etudiants Libéraux (2003-2006) puis des Jeunes MR (2007-2013), et ensuite comme Député fédéral, j’ai eu l’honneur de porter avec force nos convictions authentiquement libérales mais aussi de construire un solide réseau politique et relationnel dans notre parti et au-delà.
A Ixelles, je suis élu depuis 2006. En 2024, entouré d’une équipe jeune et dynamique, j’ai mené ma plus belle campagne de toutes. Aujourd’hui Premier Échevin et Officier de l’Etat civil, j’agis désormais au quotidien afin de renforcer la qualité de vie des Ixellois. Je veux que les gens puissent se dire dans 6 ans « avec le MR, on a vu la différence ! ».
Ixelles est à la fois un pôle culturel, commercial et résidentiel avec des réalités très variées selon les quartiers. Quels sont, selon toi, les grands défis actuels pour la commune ? Comment comptes-tu y répondre ?
Tout d’abord, il est urgent de redonner du souffle à celles et ceux qui travaillent par un stop fiscal ! Les taxes et impôts ont trop augmenté à Ixelles ces dernières années.
Ensuite, il est impératif de restaurer rapidement la sécurité et la propreté dans tous les quartiers, mettre en œuvre une mobilité respectueuse de l’environnement, mais aussi des besoins de chacun.
Enfin, il faut faire preuve de vision et d’ambition pour Ixelles : construire un climat favorable au tissu économique et commercial, développer un enseignement innovant et de qualité pour tous nos enfants, rendre notre offre culturelle, riche et diversifiée, beaucoup plus visible !
Évidemment, nous serions en majorité absolue, tout serait plus simple. Mais ce n’est pas notre cas. Il faut donc échanger, discuter, débattre et négocier pour pouvoir fixer notre agenda.
Ixelles est au cœur des débats sur la mobilité à Bruxelles. Entre accessibilité, aménagements urbains et équilibre entre piétons, cyclistes et automobilistes, quelle est ta vision pour une mobilité plus fluide et harmonieuse ?
J’ai toujours été très clair : la voiture est amenée à prendre une place différente en ville, c’est le sens de l’Histoire. Mais ça ne doit pas dire faire la chasse aux automobilistes comme c’est trop souvent le cas ! Il faut établir un équilibre entre piétons, cyclistes, automobilistes et usagers des transports publics, chacun ayant sa place dans un environnement urbain intelligemment pensé.
La révision du plan Good Move, en concertation avec tous les habitants et les commerçants, sera une étape clé pour adapter les aménagements aux besoins réels des quartiers. Pour cela, il va nous falloir un Gouvernement de plein exercice et un(e) Ministre de la Mobilité capable d’écouter.
Il est aussi important de faciliter l’accès aux zones commerciales et résidentielles, notamment en révisant la politique de stationnement, afin de rendre la commune plus accueillante.
Parallèlement, améliorer l’offre et la qualité des transports en commun à Ixelles est aussi fondamental pour rendre les déplacements encore plus efficients. A nouveau, je vais avoir besoin du soutien des Ministres régionaux…
Avec ses quartiers animés comme Matongé, Flagey ou le quartier européen, Ixelles est un centre névralgique pour le commerce. Quelles initiatives veux-tu mettre en place pour soutenir les commerçants et renforcer l’attractivité économique de la commune ?
Ixelles, c’est un pôle économique actif 24h/24, le travail le jour et la fête la nuit. Nos quartiers très diversifiés incarnent l’âme vivante de notre commune. Mais nos commerces locaux de proximité, comme partout ailleurs, font face à des défis importants. A l’échelon communal, nous avons des réponses à apporter.
Pour soutenir nos commerçants et renforcer l’attractivité économique d’Ixelles, je lancerai, dès le 2 juin prochain, les premiers États Généraux du Commerce afin d’écouter tous les indépendants et commerçants ixellois, d’identifier leurs besoins et surtout de construire ensemble une feuille de route pour l’avenir. Cette initiative s’accompagne d’un travail constant sur le terrain dans chaque quartier où nous rencontrons régulièrement les commerçants pour recueillir leur avis au quotidien et adapter en permanence notre action aux réalités locales.
Mon objectif est clair : faire d’Ixelles LA référence commerciale de notre Région !
Si tu devais imaginer Ixelles dans une décennie, quels seraient les grands changements que tu aimerais voir aboutir ? Quel impact voudrais-tu avoir laissé sur la commune et ses habitants ?
Dans dix ans, j’aimerais qu’Ixelles soit reconnue comme une commune dynamique et attractive, où la qualité de vie, l’excellence culturelle et l’essor économique se renforcent mutuellement. Une commune qui sait tirer parti de ses atouts pour rayonner bien au-delà de ses frontières.
Je souhaite ainsi moderniser Ixelles, en offrant des espaces publics accueillants, sûrs et bien entretenus, où chacun peut profiter d’un environnement agréable et fonctionnel. Une commune où l’urbanisme intelligent et esthétique cohabite avec un tissu économique vibrant, soutenu par un climat favorable aux initiatives privées, aux commerces de proximité et à l’innovation.
J’aimerais qu’Ixelles soit un modèle de mobilité, de fluidité urbaine avec des solutions innovantes qui améliorent concrètement le quotidien de tous les habitants.
Ixelles est une commune riche en vie culturelle, avec des institutions comme le Théâtre Varia, le Théâtre de la Toison d’Or ou encore le Flagey. Quelle place accordes-tu à la culture dans ta vision pour la commune ? Comment comptes-tu soutenir les théâtres, les artistes et les événements culturels pour renforcer encore l’identité créative d’Ixelles ?
Premier Échevin en charge notamment de la Culture et du Tourisme, j’ai pour ambition de placer Ixelles sur la carte culturelle bruxelloise, belge et internationale. Ma vision cultuelle est très ambitieuse et s’articule autour de trois axes.
Tout d’abord, je veux faire rayonner Ixelles bien au-delà de ses frontières. Avec un Musée d’art belge exceptionnel, des institutions prestigieuses comme Flagey, des théâtres, des cinémas, des galeries d’art renommées mais aussi une multitude de lieux indépendants, de collectifs d’artistes, de créateurs qui inventent, expérimentent, repoussent les limites. Je souhaite valoriser cette effervescence, lui donner la visibilité qu’elle mérite pour attirer un public toujours plus large, stimuler un tourisme culturel exigeant et offrir de nouvelles opportunités à nos artistes. Faire d’Ixelles un pôle culturel incontournable, une évidence pour les amateurs d’art et de création.
Ensuite, la culture doit également s’enraciner au cœur de chaque quartier ixellois. Trop souvent, l’art est perçu comme l’apanage de quelques lieux spécifiques, éloignés de la vie quotidienne. Je veux renverser cette logique. La culture doit être vécue, partagée, accessible à toutes et tous, partout et en tout temps. Qu’elle se déploie dans l’espace public, dans les lieux de vie, qu’elle s’invite au détour d’une rue, qu’elle devienne une habitude, un trait d’union entre tous les Ixellois.
Enfin, je souhaite créer des ponts entre la culture et l’enseignement, qui relève également de mes compétences. Dès le plus jeune âge, chaque élève scolarisé à Ixelles doit pouvoir bénéficier d’un parcours culturel de base afin de découvrir, expérimenter, s’émanciper, s’émerveiller, s’émanciper. C’est en offrant aux enfants cet accès privilégié à l’art que nous cultivons leur curiosité, leur créativité, leur esprit critique. Renforcer les liens entre nos écoles communales et nos institutions culturelles ixelloises, c’est préparer au mieux l’avenir des prochaines générations.