Le Conseil central de l’Economie (CCE) a publié ce 19 février 2025 un premier rapport qui présente les calculs détaillés de la marge salariale maximale disponible pour la période 2025-2026. Ce rapport a été effectué dans le cadre de la loi du 26 juillet 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité.
L’objectif de la loi est de s’assurer que les négociations salariales soient compatibles avec les objectifs d’emploi et de compétitivité. La loi prévoit ainsi que le coût salarial horaire moyen dans le secteur privé en Belgique doit évoluer en ligne avec trois pays de référence : l’Allemagne, les Pays-Bas et la France.
En maintenant des conditions salariales compétitives, la loi incite également à l’embauche et favorise le maintien des emplois existants. Elle est une garantie essentielle contre l’accroissement du chômage.
Une marge de 0% pour 2025-2026
La marge maximale constitue un plafond pour les augmentations salariales réelles pendant les deux années de la période d’Accord interprofessionnel (AIP) que ce soit au niveau sectoriel, au niveau de l’entreprise, ou au niveau individuel.
Cette marge s’élève à 0% pour 2025-2026.
- Projection d’augmentation des coûts salariaux dans les pays de référence : +1,0%
- Correction pour marge de sécurité : 0,5%
- Correction basée sur l’accord salarial précédent : 0,5%
- Marge maximale disponible pour 2025-2026 : 0,0%
Début des négociations entre partenaires sociaux
La publication du Rapport du CCE marque le début des négociations d’un accord interprofessionnel (AIP) 2025-2026 qui vise à définir la marge salariale pour les deux prochaines années, l’affectation d’enveloppes visant à revaloriser certaines allocations et la reconduction de CCT bisannuelles.
David Clarinval, Vice-premier ministre et ministre de l’Emploi, de l’Economie et de l’Agriculture : “Je souhaite réaffirmer l’importance cruciale de la concertation sociale et le rôle essentiel que jouent les partenaires sociaux dans les réformes de notre marché de l’emploi. Elle permet aux représentants des travailleurs et des employeurs de dialoguer, de négocier et de parvenir à des accords équilibrés. Dans un monde en constante évolution, la concertation sociale permet d’accompagner les mutations économiques et technologiques ».
A défaut de consensus entre les partenaires sociaux dans un délai de deux mois à compter de la date du rapport, le gouvernement invitera les partenaires sociaux à une concertation et formulera une proposition de médiation.