Plus de 22000 m2 à restaurer (environ 5 terrains de football): le chantier colossal de la façade avant du Palais de Justice de Bruxelles est dans les temps.
Mathieu Michel, le secrétaire d’État sortant en charge de la Régie des Bâtiments, a convié la presse le jeudi 07 novembre pour dévoiler une partie des coulisses de ce chantier emblématique. Aux côtés des équipes de la Régie des Bâtiments, des architectes et de l’entrepreneur, ce fut l’occasion de présenter l’avancée des travaux et l’ampleur d’un tel chantier. Chaque pierre a une histoire, une âme et doit faire l’objet d’une analyse pour déterminer son degré d’usure. Pour l’instant, ce ne sont pas moins de 370 tonnes de pierres qui ont déjà été changées (l’équivalent de 14 camions), extraites dans la carrière d’origine en Bourgogne, sculptées à la main ou grâce à l’IA.
Petit à petit, cage de fer se retire laissant place, visibles depuis la Place Poelaart, aux pierres renouvelées ou restaurées. 40 années d’immobilisme, c’était inacceptable ! La mise en route de ce chantier est le symbole d’un pays qui se respecte enfin et qui respecte, surtout, son patrimoine. La gestion publique exige rigueur, efficacité et bon sens. D’ici la fin 2025, la façade avant devrait être débarrassée de son armure et pourra s’offrir au regard des visiteurs. Le chantier est complexe, car c’est tout de même le plus grand Palais de Justice au monde. La rénovation d’un bâtiment construit en 1899 peut réserver des surprises et être ralentie par notre chère météo belge…
Néanmoins, le dossier est lancé, le cap est bien gardé et l’objectif toujours dans le viseur. En effet, en octobre 2023, le lancement officiel était annoncé et déjà en mai 2024, nous dévoilions à la Belgique entière la statue de Minerve et le retrait des échafaudages se situant en haut de ce chef d’œuvre. Pour le reste et si tout se déroule comme prévu, fin 2025, nous aurons retiré tous les échafaudages de la façade avant; fin 2026 la Coupole en haut en sera débarrassé et la fin de ce chantier (les autres façades) devrait être programmée pour le bicentenaire de la Belgique.
Le secrétaire d’État sortant s’était engagé à suivre le chantier de très près et c’est le cas. Ce projet d’envergure lui tient véritablement à cœur car ce Palais est bien plus qu’un lieu où règne la Justice, c’est tout un symbole, tout un pan de notre histoire et de notre patrimoine. Toute démocratie se doit de respecter sa Justice.
