En commission santé de la Chambre, la proposition de loi de Benoit Piedboeuf, Julie Taton et Daniel Bacquelaine relative à la stratégie vaccinale contre la langue bleue et le MHE a été adoptée.
La semaine dernière, un budget exceptionnel de 40 millions avait pu être débloqué afin de soutenir les éleveurs dans leur combat contre la maladie de la langue bleue. « Aujourd’hui, nous adoptons concrètement les modalités d’exécution qui confirment tout à la fois la vaccination obligatoire et le fait d’accorder une subvention pour les vaccins administrés. Il ne faut pas oublier que sans vaccination, les pertes sont bien plus importantes ! Cela va jusqu’à 3500 euros pour un bovin et 200 euros pour un ovin, sans parler des pertes, inchiffrables, consécutives au défaut de descendance, » avancent les députés MR Benoit Piedboeuf, Julie Taton et Daniel Bacquelaine.
« Nous sommes mobilisés depuis de nombreuses semaines pour soutenir notre secteur agricole et sommes heureux d’avoir pu apporter rapidement un soutien ferme et concret pour le financement de cette vaccination indispensable. Les débats en commission ont, il faut le souligner, été d’une parfaite correction et menés dans un esprit de concorde afin de pouvoir aboutir rapidement, » ajoute Benoit Piedboeuf.
Pour le Ministre de l’agriculture David Clarinval, « « la vaccination est la seule protection réellement efficace contre les maladies vectorielles. Elle constitue donc le seul moyen de prévenir une catastrophe économique pour un secteur essentiel de notre pays. Nos éleveurs traversent des moments difficiles, et nous ne pouvons pas les laisser seuls face à ces défis. L’obligation de vacciner, combinée au budget que j’ai débloqué pour couvrir les coûts de cette vaccination, représente une réponse concrète pour protéger leur travail et préserver nos cheptels. Avec le soutien du groupe MR au Parlement et avec mon action en tant que Ministre, nous œuvrons ensemble pour assurer la pérennité de notre agriculture et limiter les impacts économiques. »
Concrètement, la campagne de vaccination vise:
- le sérotype 3 du virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO3 ou BTV3);
- le sérotype 8 du virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO8 ou BTV8);
- le virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE).
Tous les bovins nés avant le 31 décembre 2024 sont soumis à l’obligation de vaccination contre la BTV 3, la BTV 8 et la MHE au plus tard le 1er juin 2025, à l’exception par exemple des veaux d’engraissement. Tous les ovins nés avant le 31 décembre 2024 sont soumis à l’obligation de vaccination contre la BTV 3 et la BTV 8 au plus tard le 1er juin 2025. La vaccination est fortement recommandée pour les animaux nés après le 31 décembre 2024, pour autant que les instructions du fabricant de vaccin le permettent. Les mesures prises dans cette loi portent sur l’année 2025 exclusivement.
La proposition de loi a été adoptée en commission ce mardi 17 décembre et sera proposée au vote ce jeudi en séance plénière de la Chambre.