En séance plénière du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ce mercredi le député Chris Massaki a interpellé la ministre Valérie Glatigny quant à l’implication d’enfants dans des mobilisations syndicales au sein des établissements scolaires. Le 15 janvier dernier, une école maternelle et primaire à Wavre a en effet organisé une mobilisation impliquant des élèves, de 4 à 12 ans, dans le cadre du « mercredi noir » syndical.
Des photos ont circulé montrant des enfants vêtus de noir, certains portant des slogans contre les politiques du gouvernement en matière d’enseignement. Pour le député, la question de l’utilisation d’enfants dans un cadre scolaire à des fins politiques ou syndicales se pose. Comment assurer que les établissements scolaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles restent des lieux neutre pour les élèves ? Quelles mesures peuvent être prises pour garantir le respect de cette neutralité ? Quelle responsabilité incombe aux autorités scolaires en pareille situation ?
Dans sa réponse, la ministre s’est dit également interpellée par ces photos. « Le code de l’enseignement, en particulier son article 1733, est très clair : il interdit toute propagande ou activité commerciale dans nos écoles. Qu’est-ce que la propagande politique ? Il s’agit d’une action exercée sur les élèves pour les amener à soutenir un parti ou des idées politiques », a-t-elle souligné. « Une commission peut recueillir les plaintes, qui remet ensuite des avis à destination du gouvernement, et ce dernier doit décider s’il y a ou pas infraction. » Et de rappeler que « toute personne qui estime qu’il y a eu violation de l’interdiction de propagande politique dans nos écoles peut adresser une plainte à cette commission, via le site Enseignement.be ou directement sur le site de la commission ».