Ce 9 avril, Georges-Louis Bouchez était l’invité de Bonsoir Le Débat sur LN24. Fidèle à son style, le président du MR a tiré la sonnette d’alarme : il est plus que temps d’en finir avec les postures idéologiques, les palabres interminables et les task forces sans fin. Face aux défis industriels, économiques et sociaux, seule une action politique assumée et pragmatique permettra à la Belgique et à l’Europe de rester debout !
Revenant sur la fermeture du site Audi à Forest, il a dénoncé l’irresponsabilité de l’Union européenne, qui a voulu imposer à marche forcée la fin du moteur thermique, sans tenir compte de la réalité industrielle. Pendant que l’Europe rêvait d’un monde 100 % électrique dès 2030, l’Asie poursuivait calmement le développement des moteurs thermiques. Résultat : nos usines ferment, nos compétences disparaissent, et demain, ce sont peut-être les constructeurs européens eux-mêmes qui devront aller chercher en Asie les moteurs qu’ils ne peuvent plus produire ici.
Ce constat illustre un problème plus large : celui d’une Europe qui a donné le sentiment que, pour être verte, elle devait tout raser. Or, comme le rappelle Georges-Louis Bouchez, être un gestionnaire politique, ce n’est pas fuir les contradictions, c’est les assumer. Il faut à la fois une industrie forte et un engagement clair pour le développement durable. L’un ne va pas sans l’autre. Le MR le dit depuis longtemps : le réalisme écologique doit primer sur les slogans. Il faut produire mieux, pas moins.
Sur le dialogue social, le ton est tout aussi franc. Georges-Louis Bouchez refuse les faux-semblants. Les positions sont connues. On ne peut plus se permettre de tourner en rond. Le monde change, les réalités économiques évoluent, et il est urgent d’adapter certaines conditions ou statuts qui ne sont plus alignés avec les besoins des travailleurs eux-mêmes. Ce que demandent les travailleurs aujourd’hui, c’est la possibilité de travailler, de gagner leur vie dignement et d’être autonomes, pas de dépendre à vie d’un système qui les enferme. Le rôle des syndicats, s’ils veulent vraiment représenter les travailleurs, c’est d’accompagner ce mouvement, pas de s’y opposer depuis 30 ans.
Le président du MR a aussi rappelé que la Belgique a des cartes majeures à jouer dans le redéploiement industriel européen. Dans le nucléaire, domaine où notre expertise fait aujourd’hui défaut à nombre de nos voisins, mais aussi dans la cybersécurité, l’intelligence artificielle, ou encore dans la logistique et les infrastructures, la Wallonie et la Belgique disposent d’un avantage comparatif que peu de régions peuvent revendiquer. Ce serait une faute historique de ne pas le saisir.
Enfin, Georges-Louis Bouchez a insisté sur la nécessité de retrouver une vraie autonomie stratégique. La dépendance européenne à l’Asie dans les domaines des composants électroniques ou des métaux rares est une faiblesse majeure. Il est temps d’investir, de produire chez nous, et de concilier souveraineté économique et respect de l’environnement.
Au fond, le message est simple : le temps n’est plus aux grandes stratégies qui ne voient jamais le jour, ni aux illusions confortables. Il est à l’action, au courage, et au pragmatisme. Et c’est exactement ce que porte le MR.
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