
Gauche: l’école light / Nous: l’école
Le MR est convaincu que la meilleure politique sociale c’est plus d’école, plus tôt alors que la gauche plaide pour une entrée à l’école progressive avec des horaires aménagés ou allégés.
Actuellement, l’âge de l’obligation scolaire est fixé à 5 ans. Nous voulons l’abaisser à 3 ans. Pour lutter contre le décrochage scolaire. Pour diminuer les inégalités sociales. Pour augmenter les chances de réussite pour tous. Pour favoriser le développement social, affectif et cognitif de l’enfant.
La scolarité dès 3 ans favorisera le développement langagier et des apprentissages, surtout chez les enfants qui ne parlent pas français à la maison (37 % des enfants à Bruxelles). Elle facilitera également l’acquisition des codes de l’école indispensables au passage en primaire, que certaines familles n’acquièrent pas assez tôt. L’abaissement sera particulièrement bénéfique aux enfants issus des milieux les plus défavorisés qui accumulent plus de retard que les autres. Au plus tôt les élèves et leurs parents comprennent les codes de l’école, au mieux la relation de confiance école-parents-élèves s’installe dans la durée.

Gauche: passer / Nous: réussir
Organiser des épreuves, des examens, évaluer les élèves semble relever des « violences éducatives » pour les partis de gauche, et non plus des pratiques pédagogiques. Or, sans évaluation, il ne peut y avoir de suivi ni de guidance efficaces des élèves.
Pour le MR, l’évaluation balise le parcours scolaire de façon progressive et permet à l’élève, l’enseignant et le parent d’objectiver les progrès en cours d’année, à la fin d’une année scolaire ou d’un cycle. Evaluer permet d’identifier les carences ou les lacunes auxquelles il faut remédier.
Des évaluations externes certificatives doivent intervenir à des étapes clés des apprentissages.
Le MR propose d’échelonner ces évaluations:
- une première évaluation en 3e primaire, centrée sur les apprentissages de base (lire, écrire, compter) ;
- une seconde évaluation en 6e primaire, afin d’intégrer la dimension polytechnique du tronc commun en élargissant le CEB actuel à d’autres matières ;
- une évaluation à l’issue du tronc commun (3e secondaire) afin de renforcer l’orientation positive vers les filières de spécialisation.
- Enfin, une évaluation certificative externe en vue de l’obtention du Certificat d’Etudes Secondaires Supérieures doit être maintenue et accompagnée d’un test d’orientation pour assurer un maximum de chances de réussite aux futurs étudiants dans les filières de l’enseignement supérieur.
L’évaluation est un apprentissage en soi.

Gauche: devoirs facultatifs / Nous: devoirs
La gauche a rendu facultatifs les devoirs et leçons à la maison. Cela pénalisait les enfants dont les parents ne savaient, ou ne pouvaient pas, les superviser. C’est un aveu, un manque de volonté politique de s’attaquer aux inégalités. Pour le MR, une des politiques sociales qui favorise la réussite scolaire consiste à organiser une journée scolaire mieux rythmée tout au long de laquelle l’élève sera encadré. L’allongement du temps scolaire permet, outre l’intégration de plus de temps d’enseignement ou de remédiation immédiate, de mieux respecter le rythme biologique des enfants en intégrant des activités culturelles et sportives aux moments de la journée durant lesquels ils sont moins réceptifs aux enseignements. Proposer un encadrement spécifique en dehors des heures de cours de la grille horaire permettra aux élèves de recevoir un accompagnement assuré par des enseignants pour les devoirs, les leçons ou toute remise à niveau supplémentaire. Les enseignants qui souhaitent assurer ces heures seront rémunérés en conséquence. Les activités éducatives, sportives ou culturelles favoriseront l’accrochage scolaire, l’intégration sociale et pourront être dispensées via des professionnels autres que les enseignants tel que les secteurs de l’Accueil Temps Libre, du sport, de la jeunesse ou de la culture.

Gauche: la relégation vers le professionnel / Nous: l’excellence de l’alternance
Apprendre un métier au plus près du terrain avec les outils actuels, aux côtés de professionnels, tout en continuant à acquérir les compétences essentielles comme le français, les mathématiques, les sciences, le numérique et les langues est un gage de réussite professionnelle et de possibilité de progression ultérieure. Au cours de la prochaine législature, les parcours et filières au sein de l’enseignement qualifiant devront être réformés de sorte à ce que l’alternance devienne le modèle de référence menant au CESS et au Certificat de qualification. Le MR entend mettre en œuvre l’enseignement en alternance dans toutes les filières où c’est possible, y compris dans l’enseignement supérieur et de promotion sociale. Les partis de gauche n’ont pas réussi à enrayer la relégation des élèves ayant des difficultés scolaires vers les filières qualifiantes, tout comme ils n’ont pas réussi à valoriser ces filières ou encore à les réformer de sorte à faire du qualifiant une filière d’excellence.

Gauche: moins d’écoles libres / Nous: moins de réseaux d’enseignement
La Constitution consacre la liberté d’enseignement et donc l’enseignement libre, tandis que l’instruction fait également partie des missions de l’Etat. Le MR plaide pour la fusion des réseaux officiels (organisés par différents pouvoirs publics), des collaborations et mutualisations de structures entres réseaux. Au fil du temps, notre enseignement a démontré qu’il souffre de sa fragmentation historique en différents réseaux, aujourd’hui au nombre de 5 : Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE), Conseil de l’Enseignement des Communes et Provinces (CECP), Conseil des Pouvoirs organisateurs de l’Enseignement Officiel Neutre Subventionné (CPEONS), Enseignement libre subventionné (SeGEC) et Fédération des Établissements Libres Subventionnés Indépendants (FELSI). Cette multiplication des réseaux conduit immanquablement à une perte d’efficience et un coût élevé à l’échelle du système éducatif. La gauche a toujours voulu affaiblir l’enseignement libre, très bien organisé et fédéré, qui sait réinventer et développer son projet éducatif, tout en louant la primauté de l’enseignement officiel qui peine à se moderniser et qui reste éclaté en chasses gardées par certains bastions politiques marqués.