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Georges-Louis Bouchez, interrogé dans L’Écho, a dressé un constat alarmant de la situation politique à Bruxelles. La Région est aujourd’hui dans une impasse institutionnelle et financière dramatique, conséquence directe de jeux partisans et d’un blocage orchestré notamment par le PS, qui n’accepte pas sa défaite électorale et qui croit encore être le parti dominant.« Le non-respect de l’institution et de la majorité flamande emmène Bruxelles à sa propre perte ! », affirme-t-il, en dénonçant le mépris des 50 nuances de gauche pour les équilibres démocratiques et institutionnels !

La gravité de la situation financière est telle que la Région bruxelloise sera à peine capable de payer ses fonctionnaires d’ici la fin de l’année apprenait-on dans la presse il y a quelques jours. Pire encore, le déficit régional annuel est appelé à augmenter d’un milliard d’euros l’année prochaine. Une dérive que notre président, Georges-Louis Bouchez, impute directement aux deux gouvernements Vervoort, “la démonstration d’une irresponsabilité budgétaire ; si on ne peut pas parler d’une gestion budgétaire inexistante”. Le président du MR pointe également l’absurdité d’engagements pris pour plus de 5 milliards d’euros d’investissements pour la prochaine législature, alors que le budget total annuel oscille entre 7 et 8 milliards. “C’est complètement irresponsable ! Ce gouvernement engage les dépenses et laisse la facture au suivant.”

Face à cette situation qui dure depuis plus de 10 mois, le MR, premier parti en Belgique francophone, travaille activement à la mise en place d’une coalition minoritaire du côté francophone. Pour Georges-Louis Bouchez, il est hors de question de rester paralysés. “Il faut sortir de l’immobilisme, c’est une question de survie institutionnelle et budgétaire.”

Le président du MR est également revenu sur les enjeux de justice et de sécurité, en soulignant l’importance d’une réforme en profondeur. “La justice et la sécurité sont des compétences transversales, il faut bien sûr aider à financer, mais il faut surtout pouvoir réformer afin de travailler à l’efficience.” Georges-Louis Bouchez prend pour exemple la fusion des zones de police. Une mesure qui profitera principalement à des communes dirigées par le PS, mais que le MR soutient sans hésite ! “Nous le faisons parce que nous avons le sens des responsabilités et que la situation dramatique actuelle nous l’impose.”

Georges-Louis Bouchez regrette cependant le climat de censure autour de certains sujets essentiels ! “Il faut arrêter d’avoir toute une série de sujets dont nous ne pouvons pas parler. Nous avons une ligne, et nous la défendons. Pouvoir se poser des questions doit encore pouvoir être permis.” Il cite notamment le fait que plus de 40 % des détenus dans nos prisons sont étrangers. “Remettre cela en question n’est même pas permis par la gauche.”

Enfin, à propos des peines d’inéligibilité, Georges-Louis Bouchez estime que c’est au peuple, et rien qu’au peuple, de décider qui il veut voir élu. Il ajoute toutefois que les peines de prison et les amendes sont évidemment normales et nécessaires : “Personne n’est au-dessus de la loi.”

 

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