Geer, située en province de Liège, est une commune riche de son patrimoine historique et culturel. Depuis 2024, Pierre-Philippe Dumont, affilié au MR, en est le bourgmestre, succédant à Dominique Servais. La liste “Intérêts Communaux” (IC), en place depuis 1976, continue de diriger la commune, reflétant une stabilité politique notable.
Au-delà de son engagement politique, Pierre-Philippe Dumont est reconnu pour son implication locale et sa volonté de dynamiser Geer tout en préservant son identité.
Peux-tu nous parler de ton parcours personnel et des motivations qui t’ont conduit à t’engager en politique jusqu’à devenir bourgmestre de Geer ?
Je me suis lancé en politique en 2018. Je suis geerois de souche et ma famille aussi (mes arrières grands-parents étaient déjà des habitants des villages qui constituent la commune). Je suis membre adhérant du MR (à l’époque PRL-MDF-MCC) depuis le début des années 2000. J’ai toujours suivi la politique et il était évident à mes yeux qu’un jour je me lancerais au niveau local vu mon ancrage et mon attrait pour la politique que je qualifierais de « gestion locale » au niveau communal. On m’a sollicité au niveau du groupe IC une première fois de manière informelle. Cela m’a mis la puce à l’oreille et en septembre 2017, j’ai contacté le président de la local MR de Geer pour faire acte de candidature à la candidature pour la représentation MR du groupe IC. Résultat : j’étais échevin des finances et de l’enseignement de 2018 à 2024 et me voici Bourgmestre avec les mêmes matières en plus de celles qui sont du ressort de la fonction.
A titre plus personnel, j’ai étudié l’éducation physique et la kinésithérapie, puis j’ai enseigné en secondaire, avant d’atterrir à la HEPL comme directeur du département pédagogique. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’étais particulièrement intéressé par l’Enseignement à la commune, une compétence que j’ai voulu garder.
Je suis marié à Séverine et nous avons deux garçons de 16 et 13 ans. Ma famille et mes proches sont très importants pour moi car ils m’aident à garder l’équilibre.
Mon épouse est la plus impactée par la politique, qui prend du temps sur ma vie personnelle. Je la remercie pour sa compréhension et son soutien depuis toujours.
Geer a une histoire politique marquée par la présence de la liste Intérêts Communaux” (IC) depuis 1976. Comment expliques-tu cette longévité et comment envisages-tu l’évolution politique de Geer dans les années à venir ?
Notre slogan est une déclinaison du mot CONCRET depuis plusieurs campagnes (« Soyons concrets » en 2012, « Restons concrets »en 2018 et « Toujours concrets » en 2024). De plus, nous avons 3 mots qui définissent notre action : proximité, écoute et travail.
La proximité est une évidence au niveau communal mais elle doit s’inscrire dans la pratique et notre action politique doit répondre aux besoins locaux.
L’écoute doit nous permettre d’adapter nos procédures, de les affiner et de rester au contact des citoyens, de leurs intérêts et de leurs attentes.
Le travail parce que c’est à son travers qu’on avance, qu’on s’émancipe et qu’on fait aboutir des projets. Le MR est devenu le seul vrai parti du travail dans le sens noble du terme et c’est ce qui nous caractérise au niveau du groupe IC à Geer. Dans un cadre rural comme le nôtre, on ne sait pas se cacher et on doit se retrousser les manches pour avancer.
Pour ce qui est de l’avenir, nous le préparons depuis 1976 en faisant aboutir nos promesses électorales qui deviennent… concrètes. Je crois que les citoyens ne sont pas dupes et surtout, plus pragmatiques qu’on ne le pense. Ils se retrouvent dans notre politique et nos actions et nous le rendent dans les urnes.
A titre personnel, je ne fais pas de promesses pour plaire. Quand une demande n’est pas réaliste ou réalisable, je le dis d’entrée. Je suis Bourgmestre après un mandat d’échevin et j’espère poursuivre mais ce qui m’importe, ce sera de pérenniser notre majorité et notre groupe. C’est une responsabilité que je mesure pleinement.
Quels sont les principaux défis que tu souhaites relever durant ton mandat pour améliorer la qualité de vie des Geerois ?
Nous devons faire face comme beaucoup d’autres à l’évolution des conditions climatiques et des précipitations. La gestion des coulées de boue est une priorité. Après seulement 4 mois de mandature et en respectant les délais inhérents aux marchés publics, nous entamons des travaux d’aménagements dans plusieurs villages pour endiguer le phénomène.
Nous devons mener à bien deux projets en lien avec l’enseignement et la petite enfance : l’extension de l’école primaire et la création d’une nouvelle crèche pour remplacer les bâtiments existants qui ne sont plus adaptés.
Au niveau économique, nous nous attelons, de concert avec un partenaire privé, à la reconversion d’un site industriel abandonné (une ancienne sucrerie) pour y implanter un zoning semi-industriel pour PME couplé à de l’habitat à caractère rural.
Tout ceci en plus, des projets qui se répètent de législature en législature et qui relève de la gestion communal (entretien et rénovation des voiries, investissement matériel) tout en veillant à l’équilibre financier. Notre commune est et doit rester un endroit où la pression fiscale est minimale.
Geer possède un riche patrimoine culturel, notamment avec les cinq tumuli d’Omal. Comment comptes-tu valoriser ces atouts pour renforcer l’identité culturelle de la commune ?
Ce site n’est pas le plus connu ni le plus accessible même si il est le témoin du passé et de l’occupation ancestrale de notre territoire. Nous sommes riches d’un site et de ruines d’une seigneurie du 17e siècle en bordure du Geer (rivière qui prend sa source à Lens-Saint-Servais, un village de la commune). La « Balade du Geer » est un tronçon pédestre accessible en vélo qui longe le cours d’eau et qui traverse la commune à proximité de la réserve naturelle du Haut-Geer (RNHG). Cette réserve est un site ornithologique qui maintient la faune et la flore dans un cadre respectueux le long des anciens bassins de décantation de l’ancienne sucrerie. La gestion de ce patrimoine est un PPP entre la commune, Natagora et une société industrielle active sur la commune. C’est notre dorsale verte qui allie économie et écologie. Selon nous, il n’y pas d’écologie sans économie.
Le deuxième axe de notre politique culturelle se fait au travers de la salle de la Liberté (située sur la place du même nom) qui est le centre de gravité de nombreuses activités (théâtre, expositions, activités jeunes et seniors, salons divers et festivités locales). Ce site est complété par une bibliothèque gérée par du personnel communal et des bénévoles qui multiplie les activités et les initiatives.
Geer possède des atouts touristiques. Pour quelqu’un souhaitant découvrir Geer, quels lieux ou événements culturels recommanderais-tu ? Y a-t-il des initiatives en cours pour promouvoir le tourisme local ?
La commune de Geer offre un riche patrimoine culturel et historique, témoignant de son passé rural et de son attachement à la préservation de ses sites emblématiques. Le patrimoine architectural et historique comprend le Château de Boëlhe, les Ruines du château de Hollogne-sur-Geer, l’église Saint-Brice de Hollogne-sur-Geer, la Chapelle du Crucifix de Hollogne-sur-Geer, la Chapelle Notre-Dame de Lourdes de Ligney, le Moulin castrale et la Brasserie castrale de Hollogne-sur-Geer.
Le patrimoine naturel et itinéraires culturels comprend la Réserve naturelle du Haut-Geer et la Promenade du Geer.
Nos routes de campagne se prêtent également bien aux balades pédestres ou cyclos. Le relief plutôt plat de la Hesbaye est accessible à tous. Au travers de ces balades, le cadre typiques des villages hesbignons avec ses fermes en carré est à découvrir.
La commune de Geer, en collaboration avec l’Agence de Développement Local (ADL) de Berloz-Donceel-Faimes-Geer, s’engage activement dans la valorisation de son patrimoine et le développement du tourisme. L’offre d’hébergement augmente sans cesse, le patrimoine bâti et paysager est très varié, les producteurs locaux sont nombreux et un large éventail d’événements est régulièrement organisé.