Un avant-projet de décret présenté par la Ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny, vient corriger plusieurs effets pervers du système d’inscription actuel. L’objectif est clair : plus de justice pour les élèves, plus d’autonomie pour les écoles et moins de tracas administratifs et de stress pour tout le monde.
Depuis 2023, un 8e coefficient, lié à l’indice socio-économique de l’école primaire, pouvait pénaliser fortement certains élèves, les excluant d’écoles pourtant proches de leur domicile. Une injustice qui touchait en particulier des enfants du nord-ouest de Bruxelles, comme ceux de Maria Assumpta ou du Christ-Roi à Laeken. Ce coefficient sera supprimé. « Favoriser la mixité, oui. Exclure certains profils d’élèves et les obliger à trouver une école très éloignée de leur domicile, non », souligne la ministre.
Autre changement clé : les règles d’accès au statut d’école “présumée incomplète” seront assouplies. Cela permettra à davantage d’écoles d’offrir une réponse rapide aux familles, tout en conservant la possibilité d’absorber un surplus de demandes. Un signal clair en faveur de l’autonomie des établissements scolaires.
Sanctionner les fraudes, soutenir les écoles délaissées
Le texte prévoit une sanction contre les fausses domiciliations pour obtenir l’inscription dans une école particulière, avec annulation des demandes d’inscription en cas de fraude avérée. Une communication électronique accélérera également le suivi des demandes pour les familles.
Enfin, un soutien ciblé sera mis en place pour les écoles en manque d’attractivité. Un premier projet va permettre d’identifier ces écoles et de mettre en place un accompagnement ajusté pour agir concrètement sur le climat scolaire et l’offre pédagogique.
Avec ce décret, le MR remet du bon sens dans le système d’inscription : une procédure plus équitable, moins de lourdeurs pour les familles, et des écoles mieux soutenues là où c’est nécessaire.